OBSESSIONS PAYSAGÈRES
Chez Maurice Merleau-Ponty, les paysages sont évoqués comme nos petits mondes, il y est même question de connaturalité. Il se trouve que la pratique photographique du paysage peut révéler notre relation au monde. Il y a comme une singulière possibilité photographique d’apercevoir ces processus fondateurs, de s’y reconnaître, de les partager.
Par Les chemins / Daniel Quesney / 2021 – 2025
Ce qu’un photographe nomme généralement sujets, motifs, lieux, espaces, paysages, etc., résulte de l’organisation formelle des éléments qui les composent. Les véritables “opportunités d’images“ sont rares. C’est ce devant quoi l’opérateur que je suis tombe en arrêt. Tomber en arrêt signifie pressentir que cette organisation, cette figure primitive, attend d’être captée et partagée. Ces images ont été produites le long de sentiers du Tarn et du Tarn-et-Garonne, pour la plupart en mars et avril 2021 puis en 2023 et 2025 pour les images en couleur.
Par Les vallées / Daniel Quesney / 2017 – 2024
Le Pays de Serres s’étend entre les vallées du Lot et de la Garonne. Ces petites vallées du Sud-Ouest montrent des paysages particuliers. La géographie de ces territoires est, sur un large espace, faite de collines toujours similaires et variante infinie de celles-ci. À cette structure vient alors s’ajouter la variété des motifs agricoles, des saisons, des lumières.
Arbres des routes / Daniel Quesney / 2023
Pour l’automobiliste ces motifs sont fugaces. Ils peuvent disparaître en même temps que le mouvement porteur d’une troisième dimension. Le terme d’individu est souvent employé pour désigner un arbre. Ici, ces individus se tiennent au bord des routes. Ces vues ont été produites la première quinzaine du mois de février 2023. Elles ont été réalisées dans le Pays de Serres.
Par Les villages / Daniel Quesney / 2020 – 2021
Ces villages d’Auvergne se sont transformés au fil du temps de façon chaotique. Cependant ces superpositions d’actions sont les indices d’une humanité et la source d’une multitude de motifs formels pour le photographe. La spatialité de ces villages y prend une importance centrale. La plupart d’entre eux ne sont pas organisés selon un plan orthogonal mais plutôt circulaire, caractéristique de leur d’origine “moyenâgeuse“. Les espaces résultant sont intimes, ils forment un décor théâtral et labyrinthique. Il fallait traiter ces villages avec respect. Le format carré ainsi que le décentrement propre à la photographie d’architecture correspondaient bien à leur morphologie. Enfin, la quantité d’images devait s’apparenter aux pratiques obsessionnelles de l’inventaire photographique, autant documentaires qu’artistiques.
Lot / Daniel Quesney / 2018
Étude.
Jungle du Quercy / Daniel Quesney / 2012 – 2013
Retour en couleur aux sous-bois secrets du Lot. Ces images ont été réalisées simultanément en vidéo haute résolution, sortes de photographies animées de façon presque imperceptible.
Herbier / Daniel Quesney / 2005
Étude.
Eglantiers / Daniel Quesney / 1998
Étude.
Étude de format.
Paysages discrets / Daniel Quesney / 1990 – 1992
Ces images ont été exposées en 1992 à la galerie Lambert-Rouland. Elles étaient présentées sous les titres Paysages discrets pour les vues générales et Sites vénérables pour les sous-bois.
Ciné-miettes / Daniel Quesney / 1975
Ces images ont été réalisées avec une caméra 16 mm dissimulée. La visée s’effectuait au jugé et la caméra n’était déclenchée qu’une à deux secondes. Ensuite, l’image résumant le plan était extraite et tirée sur papier. Le système participait au cadrage.
